Les seniors et l’emploi : une relation complexe
La durée de vie augmente et l’âge du départ à la retraite se fait sans cesse plus lointain. Le résultat : les seniors, c’est-à-dire les plus de 50 ans, sont de plus en plus nombreux sur le marché du travail.
Une retraite forcée
Plus d’actifs, ils sont aussi chaque jour plus nombreux à venir gonfler les rangs de Pôle emploi. On compte aujourd’hui plus de 800 00 chômeurs seniors et ces derniers y restent en moyenne 20 mois— bien plus que la moyenne nationale sur tous les âges. Un problème qui risque de ne pas s’améliorer avec le temps, au contraire : d’après l’étude « Les métiers en 2022 » (publiée par France Stratégie), « Les projections d’emploi seraient plutôt défavorables aux métiers au sein desquels les seniors sont actuellement les plus nombreux ».
Un potentiel unique
Dans le même temps, le nombre d’actifs de plus de 50 ans atteint maintenant 60 % d’employabilité ! Un record dû à l’allongement et la qualité de la vie, mais aussi à la reconnaissance de leur expérience. Les entreprises françaises savent qu’une équipe mixte en termes d’âges est le secret de la réussite. Aux plus jeunes la maîtrise des techniques de pointe, aux plus chevronnés l’expérience du management, de la pression concurrentielle et de l’historique d’un secteur.
De nouveaux métiers
Les seniors sont particulièrement représentés dans le secteur du conseil en pleine extension. Leur expérience leur permet d’avoir un regard et une analyse précieuse pour les entreprises qui préfèrent avoir recours à de prestataires externes pour des missions délimitées dans le temps.
Il faut savoir enfin que les entreprises de plus de 50 employés doivent mettre en place un plan d’action lié à l’emploi des salariés seniors. Si elles y dérogent, elles seront soumises au « 1 % senior », une pénalité financière qui les contraint à reverser 1% de leur masse salariale. Un argument de plus pour engager les plus de 50 ans !