Le savoir-être : un pilier fondamental de la réussite en entreprise

Lilian TESSENDIER

Dirigeant

Distillerie Tessendier & Fils

Tout chef d’entreprise qui est amené à recruter se retrouve souvent face à la problématique du juste équilibre entre le savoir-être et le savoir-faire…

 

De nombreux éléments interviennent dans la réflexion, comme la technicité du poste à pourvoir, l’urgence à être opérationnel, mais aussi la capacité à s’intégrer dans un collectif, dans un projet d’entreprise.

Pour ma part, tout au long de ma carrière de dirigeant, j’ai toujours eu tendance à privilégier le savoir-être sur le savoir-faire, me sentant plus en adéquation avec une approche humaine (humaniste ?) que technique.

Alors, plutôt que d’essayer de vous convaincre par une longue démonstration théorique, j’ai envie de vous raconter l’histoire de Vlad.

Quand j’ai pris la présidence du club de rugby de Cognac, je me suis vite aperçu qu’il fallait trouver des emplois si nous voulions avoir des joueurs amateurs de bon niveau et attirer les meilleurs.

C’est comme cela que j’ai rencontré Vlad, colosse roumain de 1,98 mètre pour 110 kilos, prof de sport en Roumanie, ne parlant que quelques mots de français et qui ne savait rien faire d’autre. C’était un garçon a priori courageux, un joueur de « devoir », comme on dit dans le jargon rugbystique…

Après un entretien on ne peut plus sommaire (ne parlant pas moi-même le roumain…), j’embauche Vlad comme simple ouvrier de chai.

Très vite sont apparues ses qualités d’humilité, d’adaptation et d’autonomie dans le travail.

Il est ainsi devenu en moins d’un an un excellent ouvrier de chai, maîtrisant toutes les facettes du poste.

« J’ai toujours eu tendance à privilégier le savoir-être sur le savoir-faire, me sentant plus en adéquation avec une approche humaine que technique. »

Puis, un jour, ayant un surcroît de travail à la mise en bouteille, j’y ai envoyé Vlad en soutien. Il s’y est investi très rapidement et sans arrière-pensée, découvrant avec plaisir un nouveau métier de l’entreprise.

Quand, au bout de trois semaines, il a terminé sa mission pour revenir au chai, le personnel expérimenté de la mise en bouteille m’a demandé s’il ne pouvait pas rester avec eux, Vlad ayant montré au-delà de son courage et de sa motivation des qualités d’organisation et de rationalisation du travail.

Cette entrevue avec le personnel de la mise en bouteille m’a amené à tenter un pari : faire de Vlad le responsable de production que je cherchais vainement depuis trois ans…

La montée en puissance de Vlad s’est faite en deux ans avec des étapes de formation théorique, pratique, et quelques bonnes périodes de doutes et de remises en question.

Mais sa forte capacité à digérer les étapes de progression, son souhait permanent de prendre de plus en plus de responsabilités et son sens du management l’ont amené à franchir toutes les phases allant du simple opérateur de ligne à responsable de production.

Et voilà comment un prof de sport roumain venant jouer au rugby à Cognac sans aucune formation mais pétri de qualités humaines est devenu aujourd’hui un directeur de production en charge d’un site et d’une équipe de dix à quinze personnes selon les périodes.

« C’est l’une de mes plus belles rencontres dans le cadre de ma carrière de dirigeant d’entreprise avec à la clé une vraie réussite humaine et professionnelle. »

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Victoria Rager

Victoria Rager

12 novembre, 2024
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