Ces salariés sont payés pour venir en vélo à leur entreprise
C’est en mars 2014 que débute une opération insolite, menée conjointement par le ministère de l’écologie et celui des transports. L’idée était de proposer une indemnité kilométrique aux salariés qui se rendraient au travail en vélo ! Du 1er juin au 1er novembre, 200 volontaires au sein de 18 entreprises ont réussi à en convaincre 219 autres. En clair, l’expérience a fait 2 fois plus d’adeptes, pour le bénéfice des dirigeants qui maintiennent leurs salariés dans un bon état d’esprit.
Se rendre en vélo au travail, pour quoi faire ?
Une étude publiée dans la revue scientifique Preventive Medicine a montré que les personnes se rendant sur leur lieu de travail en voiture étaient plus sensibles au stress que celles qui s’y rendent en vélo. Cette enquête très sérieuse à permis de suivre 18000 Anglais pendant 10 ans, pour en tirer la conclusion que la santé psychologique des cyclistes est meilleure que celle des automobilistes.
Mais cet argument ne suffit pas à convaincre les salariés, alors le ministère des transports décida en mars 2014 de lancer le projet Mobilité Active.
Indemnités kilométriques « vélo » de 0,25 €
De janvier à novembre, 200 volontaires venant de 18 entreprises ont participé à l’expérience. Leur motivation : les 0,25 € d’indemnités kilométriques versées pour venir au travail. Désormais, plus de transports en commun ni de trajets en voiture. Place au sport au grand air qui ne coûte plus d’argent, mais qui en rapporte. À la fin du mois de novembre, ils étaient 419 convertis à la petite reine. Un vrai succès pour l’opération.
Mais attention, il a fallu faire un choix car l’indemnité kilométrique « bicyclette » n’était pas cumulable avec les autres indemnités transports.
175 € pour cette chargée d’études des mutuelles du Mans
La radio France bleu cite l’exemple d’une chargée d’études aux mutuelles du Mans assurances qui a perçu 175 € d’indemnités au cours de ces 6 mois d’expérience. L’intéressée déclare avoir fait le calcul, pour arriver à la conclusion qu’elle s’y « retrouvait plus avec l’indemnité vélo », ce qui constituait sa principale source de motivation, avant l’aspect santé. L’effet a été positif. Les 14 km quotidiens avalés avec l’assistance électrique de son deux-roues, lui ont fait se sentir moins stressée. Et vous, c’est pour quand le « vélo-boulot » ?