Richard PRADEAU
Juste après mes études (…), j’intègre l’entreprise familiale. Pendant 20 ans, je développe l’entreprise industrielle. Puis en 2008, je suis alors directeur général, je change de cap, et je crée une agence de conseils en stratégie de développement…
Richard PRADEAU
CESI Angoulême
L’entrepreneur charentais (EC) : Peux-tu te présenter ? Qui es-tu ? Ton âge ? Tes qualités ? Tes défauts ?
Richard PRADEAU (R.P.) : Richard Pradeau, j’ai entre 25 ans et 55 ans, originaire du Loir-et-Cher. Fier d’être chef d’une belle famille aussi (père de 4 enfants). Je ne souhaite pas connaître mes défauts, ni partager mes éventuelles qualités, pour le moment ! Pour le savoir ? Il suffit de rentrer en relation avec moi, et chacun fera son propre jugement. C’est toujours très subjectif ce sujet-là, la nature humaine est parfois complexe… Après 12 ans en internat (collège et lycée) dans un établissement tenu par les « jésuites », j’égraine mon parcours de formation : Bac B économie, puis IUT gestion des entreprises, école de commerce/marketing à Paris, formation sur les process industriels alimentaires et MBA en stratégie d’Entreprise et développement commercial par l’innovation (Paris). L’entreprise a toujours été très intégrée à mon parcours professionnel.
J’aime le sport (pratique tennis couvert, golf par beau temps, natation quand l’eau est à 28°, pétanque l’été), la photographie (je possède mon propre studio Pro), je produis aussi une émission Radio depuis 12 ans sur les ondes de Radio RCF et je suis actif dans plusieurs associations (musique, culturel, social/handicap…). Voilà pour ces quelques infos générales.
E.C. : Comment es-tu « tombé » dans l’entrepreneuriat ? Raconte-nous.
R.P. : L’entrepreneuriat ? Juste après mes études et de nombreux stages en entreprise, j’intègre l’entreprise familiale (premier job : travail ouvrier sur ligne de production durant plusieurs mois) : conserverie de légumes régionaux haut de gamme (n°3 national, 7 millions d’euros de CA, 130 salariés). Pendant 20 ans, je développe l’entreprise industrielle. Puis en 2008, je suis alors directeur général, je change de cap, et je crée une agence de conseils en stratégie de développement et communication globale (Agence « les artisans de l’innovation« ).
En 2018, après une multitude de rebondissements professionnels, comme souvent dans les vies liées à l’entreprise, j’assure la fonction de Chef D’établissement dans une Business School à Bordeaux. En 2021, j’arrive en Charente et assure la direction du Campus CESI, École d’ingénieurs à La Couronne.
E.C. : Au fait, que fait ton entreprise ? Quels services proposes-tu ?
R.P. : À CESI, la finalité de notre métier est double : former des étudiants qui puissent assurer un métier qu’ils aiment avec des compétences « d’excellence », et aussi apporter aussi aux entreprises et aux collectivités une réponse à leurs attentes sur un marché de l’emploi qui nécessite expertise, professionnalisme et adaptation permanente. Un sacré défi ! Le CESI Angoulême parvient à relever ces objectifs grâce à 50 collaborateurs très professionnels, 140 intervenants extérieurs en activités qui assurent aussi les formations à nos côtés, et des ressources internes CESI (recherche, international, gestion, communication, informatique, RH, qualité…) optimisée et en évolution permanente. CESI Angoulême, c’est 700 étudiants répartis sur le programme Grande Ecole (classe prépa de 2 ans puis école d’Ingénieurs Généralistes et ingénieurs BTP), Programmes Professionnels Supérieurs (QSE Industrie, Informatique, Ressources Humaines…) et des programmes spécifiques (Recherche, International, Exécutive). Du Bac au Bac+6.
E.C. : Quelle a été la plus grande difficulté à laquelle tu as dû faire face dans ton aventure ? Et comment l’as-tu surmontée ?
R.P. : Les difficultés sont le lot commun de l’entrepreneur. Il s’agit en effet d’une variable d’intensité et aussi d’une constante. Pour palier et surmonter ces difficultés ? Du travail, savoir s’entourer et travailler avec une équipe de qualité, se donner des objectifs, prendre des risques, se remettre en question parfois, s’adapter aux changements, être proactif : action/réaction…
E.C. : Quelles sont les 3 plus belles réussites dont tu es heureux / fier ? Raconte-nous.
R.P. : Je ne sais pas vraiment ce que « réussite » signifie. Ce que je sais, c’est que les parcours de vies sont toujours semés d’embûches et que chaque victoire, petite ou grande, est, en soi, une réussite. Et trouver une combinaison propre entre vie personnelle, activité professionnelle et intensité relationnelle, c’est l’essentiel selon moi. Donc, si je devais répondre en 3 mots-clés : passion, optimisme & humanisme. Ces 3 combinaisons peuvent rendre « heureux » (mais il y en a tellement d’autres !!!).
E.C. : C’est quoi le quotidien d’un entrepreneur ?
R.P. : Se lever du bon pied si possible, avec de l’enthousiasme, transmettre de l’énergie positive selon le stock du moment, apporter de solutions à des problématiques, faciliter et partager des relations humaines bienveillance tout en étant productive, s’agiter puis s’apaiser, manger du chocolat, rechercher souvent des innovations pour le bien collectif, favoriser la création d’axes de croissance. Mener des réflexions pour initier des actions durables et raisonnées, éthiques, prendre plusieurs cafés chauds, s’éloigner du brouhaha médiatique, écouter un peu de musique, partager ses emmerdes avec des gens attentifs, faire un peu de sport (de la marche). Se coucher tard pour assurer les autres activités nourrissant aussi le corps et l’esprit.
E.C. : Si ton entreprise était un animal ? Un objet ? Un livre ? Un bonbon ? Un pays ? Lesquels seraient-ils ?
R.P. : Si j’étais… un animal : un Colibri (chacun fait sa part…)
Si j’étais… un objet : Je serais un chapeau. Pour prendre de la hauteur, pour mieux percevoir la vie, pour donner du style, et en changer…
Si j’étais… un livre : Auguste Escoffier : La vie savoureuse du roi des cuisiniers.
Si j’étais…un bonbon : Chocolat noir !
Si j’étais… un pays : La Laponie.
E.C. : Chanceux ! Tu viens de tomber sur une lampe magique ! Tu peux réaliser 3 voeux ! Lesquels sont-ils ?
R.P. : Si je tombe sur une lampe magique ? J’essaie dans un premier temps de vérifier la source d’énergie de cette lampe : énergie verte !? :) Puis je réalise 3 vœux : que l’homme fasse preuve de bienveillance et de tolérance pour favoriser un monde de PAIX, que la vie des peuples soit tournée vers des VALEURS humanistes pour une évolution raisonnée de nos sociétés, que nos actions familiales et amicales soient riches, denses et source de satisfactions. Voilà. Amen.
E.C. : Autre chose à nous dire ?
R.P. : Carpe Diem