Le management à la cool
Dans les start-up de la Silicon Valley, on pratique le bikram yoga et le management transversal. Deux activités inspirantes qui pourraient vous donner des idées au moment de prendre de bonnes résolutions pour l’année qui s’annonce.
Le management traditionnel
La France a une solide tradition de management « à la papa ». Une hiérarchie lourde, bien verticale. Ceux qui sont en haut gagnent plus et concentrent toutes les responsabilités sur leurs épaules (ils ont un beau costume et le soir, il ont mal à la tête). Ceux qui sont en bas ont l’impression de faire tout le travail (pour pas un rond) sans être reconnus comme tels. D’où un sentiment récurrent de frustration chez ces derniers… ce qui mène fatalement à une mauvaise ambiance et un turn-over peu productif. Si nos grands-parents s’accommodaient parfaitement de rendre des comptes à une hiérarchie tutélaire et paternaliste (« et M. Duprès, il est content de toi, j’espère ? »), l’employé 2.0 s’épanouira bien mieux dans un système managérial transversal.
Transversal ?
Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de travailler allongé. Ce qui doit s’allonger, c’est la hiérarchie. Ne pas considérer que le travail est distribué comme une pyramide où la base ferait le travail et le haut commanderait, mais comme un système organisé de tâches différentes où chacun apporte sa compétence. C’est une question de point de vue, mais ça change tout.
Pour que ça fonctionne
Pour un management transversal efficace, il faut réunir des conditions indispensables. Pour assurer une communication et une réactivité optimales, l’équipe ou les équipes ne doivent pas être trop grandes. Chaque membre doit être conscient de sa responsabilité dans le projet global et s’investir non seulement dans sa tâche mais aussi s’intéresser au workflow. C’est pourquoi il est important d‘impliquer les membres de l’équipe dans le cadre de travail et le process. Pour ne pas retomber dans de vieux travers, il faut garder à l’esprit cette notion de tâches différentes plutôt que de hiérarchie : si le projet nécessite la mise en place d’une personne pour veiller à sa bonne coordination, il faut que cette tâche prenne place dans le process au même titre que les autres.
Réfléchir à l’organisation du travail et aux relations qu’entretiennent les différents acteurs de l’entreprise n’est pas une mince affaire, mais c’est un chantier qui mérite d’être considéré sérieusement — quitte à laisser le bikram yoga de côté pendant un an.