Comment entretenir une mauvaise ambiance au travail : le bon plan du bore-out !
À une époque où il est difficile de trouver du travail, se plaindre de s’y ennuyer est un peu déplacé. C’est sans doute la raison pour laquelle les personnes souffrant de bore-out, c’est le nom de ce mal, l’ont si longtemps fait en silence.
L’ennui au travail, n’est en général pas ce dont souffre l’entrepreneur d’aujourd’hui. Mais si vous n’y prenez garde, il peut atteindre vos salariés avec des conséquences désastreuses – pour lui et pour vous.
Payé(e) à ne rien faire ?
Concrètement, les salariés « bore-outés » n’ont rien à faire, ou si peu, ou sont cantonnés à des tâches qu’ils considèrent sans intérêt, du moins largement en deçà de leurs compétences. Pour des jeunes qui ont été élevés dans le mythe que travail rimait avec passion et qu’il fallait « s’accomplir » au boulot pour exister, c’est l’échec. Dépression, perte de l’estime de soi, insomnie… les symptômes sont variés et augmentent en intensité à mesure que la situation se prolonge.
Le placard
Le bore-out n’est pas une nouveauté, c’est la conséquence d’un usage ancestral bien connu sous le joli nom de « mise au placard ». On n’a plus besoin d’un employé, mais le licencier coûterait trop cher à l’entreprise, plus cher que de maintenir son salaire. Alors on le garde, à ne rien faire en espérant qu’il finira bien par partir de lui-même. Moralement, ce n’est pas terrible… mais l’impact de cette pratique ne se limite pas au simple cas de conscience. Les conséquences pour l’entreprise sont aussi moches : mauvaise ambiance contagieuse, réputation déplorable. L’employé peut aussi porter plainte devant un conseil de prudhommes.
Prévenir
En tant qu’entrepreneur, vous vous devez d’être attentifs aux maux qui peuvent toucher vos salariés. Pour prévenir le bore-out, la première chose à faire serait sans doute de ne pas faire d’erreur de recrutement et d’employer les ressources à leur juste compétence… Par la suite, ne pas attendre les entretiens annuels pour s’informer du moral et des aspirations des troupes afin de ne laisser personne sur le banc de touche. Si enfin, le prix d’un licenciement vous fait hésiter à garder quelqu’un dont vous savez que vous ne pourrez lui fournir du travail, souvenez-vous qu’à long terme, le mettre au placard (même joli) ne vous sera que dommageable.