Voici pourquoi la France peut renouer avec la croissance en 2015
Un contre-choc pétrolier ? Les plus jeunes n’en ont sans doute jamais entendu parler. Quant aux moins jeunes, ils ne s’y attendaient pas. Quoi qu’il en soit, tous accueillent avec joie la baisse des prix du pétrole. Les marges des entreprises s’améliorent, les dépenses des ménages diminuent, et l’INSEE prévoit même une possible croissance de 0,7 % en France en 2015. Alors, la reprise est-elle là ? La prudence reste de mise. Explications.
0,7 % de croissance en 2015 ? c’est possible.
La note de conjoncture de l’INSEE pour décembre 2014 annonce la possibilité d’une croissance de 0,7 % en 2015. La tendance devrait commencer par une remontée à 0,3 % à la fin du mois de mars prochain, contre une stagnation à 0,1 % au dernier trimestre 2014. À titre d’exemple, la production d’énergie devrait repartir de 1,7 % au premier trimestre 2015 selon les estimations de l’institut. Les prévisions sont moins bonnes pour le secteur de la construction qui pourrait accuser le coup avec une régression de 0,5 % à la fin du premier semestre prochain.
Les 3 principaux facteurs clés
Les analystes se basent notamment sur 3 facteurs clés : la baisse des cours du pétrole, l’allègement des impôts et la dépréciation de l’euro. L’effet des 2 premiers se ressent directement sur l’économie réelle. Les entreprises voient soudain leurs marges augmenter, et les ménages regagnent du pouvoir d’achat. Le malheur de la Russie fait le bonheur des Européens qui pourraient ainsi retrouver le chemin de la croissance.
L’institut met également en avant la dépréciation de l’euro, qui permet aux exportateurs d’être plus compétitifs.
Le moral des chefs d’entreprise et le cours du pétrole en épée de Damoclès
Toutefois, rien n’est gagné pour autant. L’INSEE met en garde contre une possible remontée des cours du pétrole… Si les membres de l’OPEP s’entendent pour réduire leur production, la « fête » pourrait être de courte durée.
En attendant, c’est un souffle positif qui anime le moral des chefs d’entreprise. Cette nouvelle marge de manoeuvre va-t-elle donner lieu à une croissance des investissements et de l’emploi ?