Consommation : moins de voitures, plus de bricolage
La consommation des ménages n’a pas continué sur sa lancée de janvier. En février elle n’augmente que de 0,1 % après avoir grimpé de 0,7 % le mois précédent. Si les Français ont globalement continué de dépenser pour des biens fabriqués, ils ont tourné le dos à l’automobile et à l’habillement, au profit notamment des équipements du logement. Et en définitive, c’est le secteur de l’énergie qui « sauve les meubles ».
Près de 43,6 milliards d’euros de dépenses de consommation en février
Fin janvier les économistes avaient les yeux rivés vers les chiffres de l’INSEE. On y apprenait alors que la consommation était en hausse de 1,6 % en décembre. Alors, lorsque fin février les chiffres de janvier montrèrent une évolution de 0,7 %, les plus optimistes y voyaient un simple recul avant le rebond. Malheureusement, la consommation observée au mois de février fauche leurs espoirs, elle reste quasiment stable par rapport à janvier.
Heureusement qu’il a fait froid en février
Selon le rapport mensuel de l’INSEE, les températures « un peu inférieures aux normales saisonnières » ont obligé les ménages à augmenter leur consommation d’électricité. Une consommation à hauteur de 7,274 milliards d’euros en février, soit 7,9 % de plus qu’en février 2014. Avec moins de loisirs et moins de sorties, les français se sont orientés vers les grandes surfaces d’équipements pour l’habitat, dépensant 4,222 milliards d’euros, une évolution de 0,5 % par rapport à janvier 2015, mais surtout de 9,7 % par rapport à février 2014.
Une consommation positive sur 1 an, sauf pour l’automobile
Les chiffres sont beaucoup plus optimistes lorsqu’ils sont comparés à ceux de février 2014. Les dépenses en équipement du logement ont bondi de 9,7 %, tandis que le pôle de produits pétroliers a grimpé de 6,6 %. On aurait d’ailleurs pu s’attendre à une plus forte progression pour ce dernier en raison de la baisse des prix à la pompe. Seuls les concessionnaires automobiles ne sont pas à la fête. Ils y avaient pourtant cru à cette reprise après une hausse des dépenses automobiles de 3,4 % en 2014, mais force est de constater que ce segment est en chute de 0,2 % depuis 1 an.