Benoit GILLES

L’entrepreneur charentais (EC) : Peux-tu te présenter ? Qui es-tu ? Ton âge ? Tes qualités ? Tes défauts ?

BENOIT GILLES (B.G.) : Benoît GILLES, marié, charentais de naissance, je suis revenu vivre sur Angoulême à plein temps il y a quelques années après avoir pas mal bourlingué… Cela fera 39 ans cette année que je suis fasciné par le monde des insectes et la Nature au sens large. Mon Master Recherche en entomologie en poche en 2008 à l’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte (Tours), ma passion m’a amené à parcourir de nombreuses contrées isolées de forêts tropicales à travers le monde pour étudier les insectes ! Comme tout passionné, je suis à la fois curieux, dynamique et enthousiaste, appréciant et recherchant la découverte, l’innovation et apprendre des autres. Cependant, je dois vivre avec un sentiment de doute et un manque de confiance. Ce sont également des moteurs pour avancer, faire d’une faiblesse une force !

E.C. : Comment es-tu « tombé » dans l’entrepreneuriat ? Raconte-nous.

B.G. : Après un début de parcours au sein de différents centres de recherches scientifiques en France et à l’international, j’ai par la suite intégré des projets d’entreprises innovantes à plusieurs reprises. Le fait de pouvoir développer des projets m’a permis de découvrir les différents aspects et métiers de l’entrepreneuriat. Fort de ces expériences multiples, d’un désir de liberté et de développer mes propres projets, j’ai décidé en 2020 de me lancer dans l’entrepreneuriat avec l’idée de devenir un acteur de la transition écologique sur le territoire en proposant des concepts et des activités innovantes.

E.C. : Au fait, que fait ton entreprise ? Quels services proposes-tu ?

B.G. : Valolarve s’inscrit dans une volonté de réduire le gaspillage alimentaire en proposant une solution alternative innovante locale et durable aux invendus alimentaires. Il s’agit de produire des larves de mouches Hermetia illucens (Black Soldier Fly) pour nourrir les animaux de compagnie (poules d’ornements, animaux de jardins, NAC, etc.) et comme appâts de pêche à partir de fruits et légumes de la Banque Alimentaire se retrouvant en bout de chaîne et donc sans valorisation.

E.C. : Quelle a été la plus grande difficulté à laquelle tu as dû faire face dans ton aventure ? Et comment l’as-tu surmontée ?

B.G. : La plus grande difficulté est de garder le cap et de ne pas perdre les objectifs de vue malgré les déconvenues et les obstacles. L’obstination et la patience sont nécessaires à tout entrepreneur, je pense !

E.C. : Quelles sont les 3 plus belles réussites dont tu es heureux / fier ? Raconte-nous.

B.G. : Réussite est un peu fort, cependant, pouvoir concilier ma passion à des activités professionnelles et de contribuer ainsi à améliorer les choses ; pouvoir s’épanouir tant professionnellement que dans la vie privée et être accompagné, conseillé et soutenu par ma femme sont une chance.

E.C. : C’est quoi le quotidien d’un entrepreneur ?

B.G. : Ayant plusieurs activités, chaque journée est réellement différente car je dois jongler d’une thématique, d’un projet à un autre. C’est parfait pour ne pas s’ennuyer et ne pas voir le temps passer. Les semaines sont trop courtes pour pouvoir assouvir toutes les envies

E.C. : Si ton entreprise était un animal ? Un objet ? Un livre ? Un bonbon ? Un pays ? Lesquels seraient-ils  ?

B.G. : Me concernant :

Animal : un insecte, quelle question ! ☺

Objet : Bibliothèque

Un livre : Voyage au centre de la terre

Bonbon : Dragibus

Pays : France

E.C. : Chanceux ! Tu viens de tomber sur une lampe magique ! Tu peux réaliser 3 voeux ! Lesquels sont-ils ?

B.G. : Le premier serait de pouvoir réparer la nature et de construire une société évoluant en totale harmonie avec l’ensemble des êtres vivants partageant la Terre. Le deuxième serait de pouvoir l’explorer et s’émerveiller de la beauté du monde. Le troisième est simple, être heureux, entouré des gens qui m’aiment et profiter de la vie le plus longtemps possible !