Le match : SARL vs SAS

« C’est décidé. Je vais créer ma boîte ! ». Une fois la décision prise, se posera inévitablement la question de sa forme juridique. SARL (Société à Responsabilité Limitée) ou SAS (Société par Actions Simplifiée) ? Parmi les différents types de sociétés possibles, SARL et SAS arrivent en tête de la course. En effet, selon les chiffres de l’INSEE, en 2013, près de 159 000 entreprises ont été créées sous forme de sociétés, contre un peu plus de 104 000 entreprises individuelles, les auto-entreprises n’étant pas prises en compte dans ces statistiques. Les SARL et les SAS représentaient respectivement 67% et 29% des sociétés créées. Mais, pourquoi sont-elles si plébiscitées ? Et qu’est-ce qui les différencie ?

Créer seul une société, c’est possible

Si les SARL et les SAS offrent la possibilité de créer seul et sans associé, une entreprise, (on parlera  alors d’EURL 1 et de SASU 2), les entreprises individuelles (EI) ne permettent pas, en revanche, de s’associer au sens juridique du terme. D’ailleurs, nombreux sont les créateurs d’entreprises qui préfèrent la forme sociétaire unipersonnelle (EURL, SASU) à l’entreprise individuelle. Sur l’ensemble des sociétés créées en 2013, 24% ont fait le choix de la SARL unipersonnelle et 14% celui de la SAS à associé unique.

SARL ou SAS ?

Avant d’examiner les différences de ces deux formes juridiques, observons d’abord leurs similarités.
Toutes les deux nécessitent la rédaction de statuts, sorte de « règles du jeu » de la future société. Également, aucun capital minimum n’est requis dans l’une ou l’autre. S’agissant de la désignation d’un commissaire aux comptes, il n’est nécessaire qu’au-delà de certains seuils. En matière de fiscalité, les deux formes juridiques sont soumises à l’impôt sur les sociétés. Les SARL et les SAS dites « de famille » peuvent opter pour l’impôt sur le revenu.

Les différences :

  • Capital : la SARL doit libérer au moins 20% de son capital social à sa création alors que la SAS impose une libération à hauteur de 50% minimum.
  • Nombre d’associés : la SARL est limitée à 100 associés ; la SAS n’impose aucune limite.
  • Transmission : La cession des parts est libre dans les 2 cas, cependant la SAS offre plus de souplesse.
  • Statut du dirigeant : le gérant majoritaire de la SARL a le statut de travailleur non salarié ; le dirigeant d’une SAS est considéré comme salarié.

L’avis de l’expert :

Geoffroy-Rosembly« Le match SAS vs SARL est plus que jamais au centre du débat, surtout depuis des élargissements de bases taxables aux cotisations de travailleur non salarié (RSI) dans les SARL.
La tentation  de créer des SAS ou de transformer des SARL en SAS s’est renforcée. Cependant, avec du recul, ces options doivent être réfléchies de préférence avec un professionnel du conseil, tant les particularités sont nombreuses.
La SARL reste encore, à ce jour, un « best-seller », même si la SAS peut se justifier dans certains cas précis. Le conseil devra poser les bonnes questions au créateur et les synthétiser. En effet, un aspect patrimonial, fiscal, familial ou de santé peut parfois faire pencher la balance d’un côté plutôt qu’un autre. »

Geoffroy ROSEMBLY
Expert-Comptable, Commissaire aux comptes
05 45 65 24 54 | R Expertise – 6 rue Jean Marot – 16000 Angoulême

1. EURL : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
2. SASU : Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle

 

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