L’apprentissage : un dispositif très peu utilisé en France malgré ses avantages

L’apprentissage est souvent salué pour ses avantages : une formation complète et des études rémunérées pour les étudiants, des profils motivés et des aides financières incitatrices pour les entreprises. Pourtant, ce dispositif arrivé en France dans les années 80, est encore peu utilisé en France. François Hollande et son gouvernement ont d’ailleurs affiché des objectifs à la hausse, souhaitant passer de 440.000 à près de 500.000 apprentis par an en 2017. Regardons en détails les attraits de l’apprentissage, coté entreprise.

Apprentissage : les engagements de l’entreprise

Pour les étudiants qui souhaitent une première expérience avec le monde de l’emploi, l’apprentissage est la voie royale. Ils bénéficient en effet d’une formation « classique » scolaire, travaillent en plus en entreprise, le tout en étant rémunérés. Être apprenti demande un investissement conséquent en temps et en travail, mais l’expérience acquise est incomparable. Car en effet, l’entreprise possède des engagements envers les apprentis.

L’entreprise aide l’apprenti tout au long de sa formation, et lui transmet les compétences indispensables à sa réussite. L’entreprise doit ;

  • Assurer la formation pratique.
  • Élaborer un parcours de formation.
  • Nommer un maître d’apprentissage responsable de l’étudiant.
  • Participer au financement de la formation.

L’apprentissage n’est pas qu’un simple contrat de travail avec un collaborateur. Si juridiquement, le contrat d’apprentissage reprend la forme d’un Contrat à Durée Déterminée (CDD), les avantages pour l’entreprise dépassent le recours à un « simple » employé. Avec l’apprentissage, l’entreprise possède l’opportunité de former son futur collaborateur, et de lui transmettre une véritable culture d’entreprise. Si les études supérieures (tant dans le privé que dans le public) sont souvent critiquées pour leur inadéquation avec le monde de l’entreprise, l’apprentissage est au contraire une solution idéale, qui développe et renforce les qualités humaines permettant une bonne intégration dans l’entreprise.

Les profils issus de formations supérieures en plein essor

L’apprentissage concerne les jeunes de 16 à 26 ans, avec une durée du contrat d’apprentissage qui peut être variable, égale au cycle de formation (de 1 an à 3 ans selon le type de profession). On voit alors tout l’intérêt pour les entreprises de recruter un collaborateur pour rejoindre ses rangs sur une période importante. Bien plus étendue que dans le cadre d’un simple stage, plus grande qu’avec un CDD, cette période pouvant aller jusqu’à 3 ans permet aux entreprises d’avoir un mode de gestion prévisionnelle des Ressources Humaines.

A ce titre, le développement fort des formations supérieures professionnalisées comme les BTS, DUT, ou encore les licences et masters professionnels, pousse de nombreux étudiants à choisir la voie de l’apprentissage. La formation initiale professionnelle de premier niveau (CAP, BEP) ne représente ainsi pas l’essentiel des candidats à l’apprentissage. De tous niveaux, de toutes qualifications, les profils des apprentis sont multiples, et répondent par conséquent aux demandes de nombreuses entreprises, qui peuvent bénéficier d’aides financières.

Apprentissage : les aides financières pour les entreprises

Des aides à l’embauche d’apprentis permettent aux entreprises d’avoir recours à ce système pour leur recrutement. Ainsi, il est possible de bénéficier :

  • d’une exonération de cotisations sociales totale ou partielle (selon la taille de l’entreprise)
  • d’une aide à l’embauche versée par la région (indemnité compensatrice forfaitaire, de 1 000€ / an)
  • d’un crédit d’impôt (1 600€ multiplié par le nombre moyen annuel d’apprentis, voire 2 200€ selon les cas)

Les aides publiques à l’apprentissage représentent 2,8 milliards d’euros par an, mais devraient évoluer en 2014, sous l’impulsion du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. « Un ciblage plus fin des aides à l’apprentissage pour les concentrer davantage sur les entreprises de moins de dix salariés » est en effet étudié, et pourrait renforcer l’attractivité de l’apprentissage pour les petites entreprises (TPE). Le gouvernement a ainsi annoncé la suppression de l’indemnité compensatrice, jugée moins efficace que l’exonération de cotisations ou le crédit d’impôt pour inciter les entreprises à utiliser l’apprentissage.

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